Vingt-et-un, première récap'
Deux semaines depuis la remise à zéro. D'un point de vue raisonnable, c'est bien mieux. Je ne me traîne plus comme une vieille loque dépressive. Je n'ai plus besoin de toi.
Du point de vue de la vie, c'est un peu plus mal barré. Bon, rien de mortel. Il y a B., toujours quelque chose à faire, quelque chose à penser. Je suis là, dans le moment. Mais j'ai l'impression qu'il manque comme une profondeur à mon vécu. De deux manières. Déjà dans l'intellectuel, le regard extérieur qui se pose sur les situations. Il n'y a plus que le mien, alors que ta conscience était en éveil près de la mienne. L'analyse rétrospective que l'on pouvait faire... Ensuite, d'un côté bien plus terrestre, charnel... Ton corps me manque. Je sais bien que ce que je pouvais t'offrir ne valait pas ce que tu me donnais, mais quand même. Tout à l'heure, j'ai eu un sursaut en reprenant conscience de ce que j'avais perdu. C'est très bête, et pas vraiment évolué, mais c'est comme ça. C'est le dernier rempart avant que je ne te lâche complètement.
Je sais bien que ce n'est pas la chose à faire, mais maintenant j'attends le prochain qui me fera vivre.