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Trouvé un soir d'automne

10 septembre 2014

Cinquante-huit.

J'ai envie de me la mettre sévère, parce que ce soir je suis seule, et tu me manques. Toute la journée je t'ai eu en tâche de fond, comme une sorte de moustique chaud et sympa plutôt qu'agaçant. Cet été j'ai cru que bon, au bout d'un an tout de même... J'ai eu peur, tu sais ? Et puis non tu es toujours là. Moins fort qu'au premier jour, mais c'est pas grave, tu fais partie de chacune de me cellules. Bordel, j'aime un souvenir, un soupir comparé au reste de ma vie.

Dis, tu fais quoi maintenant ? T'es resté dans la même ville ? Tu en bouges des fois ? Tu crois qu'on pourrait se croiser par hasard si je sortais un peu plus ? À une expo, dans un café, sur un pont... Je sais pas moi, est-ce que le hasard serait capable de nous réunir, si on l'aidait un peu ?

"Pour tout ça, du fond du coeur, merci". J'ai pas écrit ça moi un jour ? Tu vas me rendre dingue...

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12 août 2014

Cinquante-sept, un an

J'ai un peu bu et tu me manques.
On est deux dans la pièce mais je ne peux pas communiquer, je ne peux pas partager mes états d'âmes et on (il, mon compagnon) me pollue mon espace. Les inconvénients sans les avantages. J'ai vu que tu étais rentré. Je ne sais toujours pas comment te signifier "message reçu" sans être infidèle à mes principes. J'attends le bon moment et le courage pour en parler à P, parce que je ne ferai rien sans le prévenir. Pas de deuxième fois. Mais bordel tu me manques et j'ai peur que tu m'oublies ou que tu croies que tu n'existes plus pour moi.
J'ai tenu un an. Je le savais. Je pense que tu es le seul que je peux lier à l'éternité. J'ai tenu un an mais j'ai pris l'autre décision, que je ne regrette pas. J'ai décidé que ce type trop différent de moi, il pourrait m'apporter énormément. Le temps qui passe me donne raison. Je continue d'évoluer, j'ai même appris qu'on pouvait réellement se comporter comme une ordure avec son propre enfant. Je suis heureuse d'être un peu là pour lui, même médiocrement.
Je voudrais pouvoir te parler de tout ça, te dire que je déménage, que j'ai bientôt un boulot, que je commence à vieillir mais c'est cool, ça me rend heureuse. Pouvoir te raconter combien j'ai pensé à toi cette année, à quel point t'aimer me constitue, me définit. 

3 août 2014

Cinquante-six, colère

Il y a encore une histoire de famille. Je hais ça du creux de mon bide. Je suis en colère, jalouse, désespérée. Ils ne sont pas capables d'agir en adultes. Il faut toujours qu'ils fassent n'importe comment, qu'ils soient blessants, qu'ils méprisent les autres. Même entre eux. Je n'arrive pas à passer par-dessus, je me mets à les détester, à avoir envie de leur faire mal. Je me mets à réagir comme eux. Lui, je veux lui hurler dessus, passer toute la rage accumulée depuis des années dans ma gorge et sous mon coeur, le broyer simplement pour me défouler, en oubliant qu'il est humain. Parce qu'il représente exactement la pire crasse ignorante que l'on peut devenir à mes yeux.
Je m'en veux de ressentir ça. Je suis comme une enfant, je fais un caprice lamentable parce qu'on me vole et qu'on abime ce qui m'appartient. Sauf qu'il ne m'appartient pas, aux dernières nouvelles. Il est une personne, adulte, consciente de la situation, il fait de son mieux, vraiment, tout le temps, et il est là pour eux et il calme ma haine et il continue à les aimer parce qu'il est magnifique et tellement plus doux que tout le monde.
J'ai un énorme problème d'égo, je me sens comme une sous-merde à côté de lui, je ne peux pas m'empêcher de leur en vouloir et de les haïr alors que ça ne me touche pas, que c'est leur problème à eux et lui, et qu'il arrive à s'en extraire en douceur là où j'aurais cherché à tout brûler.

8 juin 2014

Cinquante-cinq

Message perdu. Ça parlait d'été, d'amour, de peur qui ronge, de petits messages cachés qui n'arrivent plus. Ce soir je retrouve des instincts que j'avais réussi à faire taire, mais mon choix est toujours ferme. Un seul événement pourrait faire tanguer mon château de cartes, et stupidement je prie pour qu'il survienne. Bordel, tu me manques.

14 mai 2014

Cinquante-quatre

J'ai encore rêvé de toi il y a trois jours.
Et ce soir, j'ai besoin de te lire, de goûter à nouveau ton existence. Je ne sais pas comment solidifier le fil d'araignée entre nous, je ne sais même pas s'il est encore intact. Tu me manques.

C'est vrai ça, quelle bonne idée d'écouter Fauve...

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4 mai 2014

Cinquante-trois, point rêve

Brève note pour mémoire.
Cette nuit, mon clan (une communauté de quelques dizaines de personnes) se préparait à fuir devant l'attaque de zombies prévue le lendemain. Je souffrais de laisser sur place des tas d'affaires de valeur sentimentale -bizarrement, que des objets liés à mon passé et rien à propos de toi, si mes souvenirs sont bons. Mais ma plus grosse préoccupation était de trouver un moyen pour te rejoindre au lieu de rentrer après l'attaque.

30 avril 2014

Cinquante-deux

J'ai pris mon rythme de croisière. Le quotidien toujours au premier plan, mon couple comme s'il n'y avait rien d'autre. Plus rien n'empiète sur ma vie ici. Mon coeur t'a simplement fait une place et t'y a doucement déposé, et la tendresse que j'ai pour toi me tapote l'épaule quand c'est le bon moment. Souvent, donc.
Hier j'ai vu le plus beau coucher de soleil de ma vie. Une énorme boule rouge qui passe sous la lourde couverture des nuages angevins, qui se love dans le nid des arbres en se reflétant dans une Loire paresseuse. J'aurais voulu que tu sois là et qu'on les prenne à deux, ces dix minutes magiques. Te faire découvrir la majesté de mon pays, la terre brune et humide, le ciel jamais totalement nu.
Tu es là aussi dans les ruelles pavées, devant les maisons à colombage et les toits en ardoise, dans le pub cher à mon coeur, sur les bords de ma Loire. Je voudrais te faire goûter mon monde comme tu m'as ouvert le tien l'été dernier. Je suis sûre que tu aimera(i)s.

15 avril 2014

Cinquante-et-un

J'ai cru à un moment que tu t'effaçais de ma mémoire. Et c'est peut-être le cas, d'une certaine manière. J'oublie ton regard, ta façon de me serrer dans tes bras, mais toi, nous, j'oublie pas. Je me souviens plus du goût mais je sais que c'était délicieux.
C'est pas forcément très sain hein. C'est comme ça qu'on se met à idéaliser jusqu'à avoir une notion complètement fausse et impossible de ce qu'on était. Seulement c'est ça ou rien. Et comme "rien" n'est pas envisageable, bah voilà, c'est ça.

Tu ne me manques pas vraiment. Je crois encore que tu seras là quand je reviendrai, même si c'est dans des années. Tant pis pour la douleur et la solitude si je me présente et que tu me jettes à ce moment là, juste retour des choses. Mais avant de savoir comment tout ça va se passer, j'ai des choses à vivre ici.

Tout ça pour dire que ça se confirme : je lâche pas.

13 février 2014

Cinquante, ils vécurent heureux et eurent deux enfants un monospace et un chat.

Alors c'est fini. Comme ça se finit toujours. Doucement, raisonnablement, sans cris ni violence. Presque d'un commun accord si on est de mauvaise foi. Je n'arrive pas à y croire, comme d'habitude.
Sauf que nous, c'était loin d'être comme d'habitude. On s'est aimé, putain, qu'est-ce qu'on s'est aimé vite et fort et déraisonnablement. On s'aimait avant même de se connaître. On s'appartenait avant de se rencontrer. Alors je ne peux pas croire que ça se finisse, même si c'est la seule issue possible pour le moment. Et je m'accroche à ces trois derniers mots en priant que tu les gardes aussi en tête, un peu cachés pour ne pas avoir trop mal.

C'est l'histoire d'une meuf bête qui a d'autres priorités que l'amour de sa vie.



M'oublie pas mec, on l'aura notre film.

4 décembre 2013

Quarante-neuf, stalker

Mais merde, moi j'ai PAS fait mon deuil. Et je pense que M. est une très chouette nana, fonce, mon mien. Ça serait très con de ma part d'être jalouse, je te souhaite autant de bonheur qu'il t'est possible d'avoir. Tu n'as pas à pâtir de ma lâcheté. Et puis, peut-être que si tu es heureux en couple, j'aurais moins le besoin violent de te rejoindre, alors que je n'en fais jamais rien.
Et rassure-toi, ce qui fut est loin de s'effacer.

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