Vingt-cinq, sur-place

J'avance pas. Je cours le plus vite possible, mais j'avancerai pas d'un pouce tant que je resterai ce tapis roulant... Il me reste pas grand chose de toi. Quelques souvenirs. L'image idéalisée que je me fais. Et ton odeur. Ta putain d'odeur qui me noie complètement à chaque fois.Et je m'accroche, parce que j'ai personne d'autre à qui m'accrocher, et si je lâche je tombe, et c'est pas en deux jours que je me relèverai. Je me suis détestable, parce que c'est pas comme ça que je veux fonctionner. Mais je veux pas oublier les désirs que j'avais après t'avoir connu. Je veux pas me retrouver avec n'importe quel bouseux beau parleur. Je veux retrouver l'intérêt de nos discussions, l'intensité de notre lumière.
Je veux être aussi épanouie que je l'étais avec toi. C'est pas gagné.